Des EIAH centrés apprenants pour l'ATLV

 

Objectif de l'atelier

Les changements sont devenus et resteront permanents dans notre société. Il est donc nécessaire de nous préparer à devoir apprendre régulièrement tout au long de notre vie pour acquérir de nouvelles compétences ou occuper de nouvelles fonctions, qui n’existaient pas auparavant.

Ce nouveau paradigme d’évolution de l’Apprentissage Tout au Long de la Vie (ATLV) renouvelle et élargit les perspectives des EIAH. L’ATLV se produit dans des cadres formels, mais aussi dans des contextes informels. Pour pouvoir tirer parti des nombreuses occasions d’apprentissage que les personnes rencontrent, il faut que celles-ci aient une capacité d’action, un pouvoir d’agir sur leurs environnements au sens de Rabardel.

La notion de pouvoir d’agir doit être distinguée de celle de capacité d’agir.

Un sujet “capable” dispose de ressources personnelles (ressources au sens large, acquises en formation ou par expérience) qui lui confèrent un potentiel d’action et de réalisation. Pour autant, un sujet “capable” ne dispose pas systématiquement d’un pouvoir d’agir. Le pouvoir d’agir désigne ce qu’il lui est possible de faire effectivement, compte tenu des caractéristiques des situations dans lesquelles il est susceptible d’agir. Le pouvoir d’agir est, pour une part, dépendant de la capacité individuelle d’agir et surtout, d’autre part, des opportunités qu’il est possible de saisir en situation. Un sujet “capable” ne dispose donc pas ni d’un égal pouvoir d’agir ni des mêmes marges de manoeuvre face aux contraintes et aux exigences des situations.

Mettre à disposition des ressources adéquates est une des conditions pour que les personnes apprenantes s’en saisissent pour augmenter leur pouvoir d’agir, c’est-à-dire qu’elles transforment leur environnement et, par voie de conséquence, se transforment elles-mêmes. Le but de ces opérations est la poursuite du développement cognitif, affectif et social des personnes. La perception de l’augmentation du pouvoir d’agir s’accompagne potentiellement d’un développement de l’auto-efficacité individuelle et/ou collective.  L’auto-efficacité est définie par Bandura comme “la croyance en la capacité d’un individu d’organiser et d’exécuter la ligne de conduite requise pour produire des résultats souhaités”.

IMT Atlantique